Faut-il choisir entre le bol tibétain et le bol de lait?
Lors d’une émission télévisée, Christophe André, psychiatre reconnu, évoquait l’importance de la méditation en pleine conscience pour l’équilibre et la santé de chaque personne. Michel Blanc, célèbre acteur français, avouait ne pas savoir méditer. Bien plus, y penser lui prenait la tête. Il préférait se lever plus tôt le matin pour profiter d’un long moment prés de son bol de lait, libre dans ses pensées. Pourtant, n’est-ce pas cela aussi l’expérience spirituelle ?
Méditer, une expérience naturelle
Méditer, ce n’est ni s’efforcer de penser à certaines choses, ni s’efforcer de ne pas penser. C’est être là, présent à soi-même et à ce qui nous entoure. Méditer, c’est sentir, ressentir, respirer ce qui vit, en nous comme autour de nous. Méditer, c’est naturel. C’est s’approcher de la nature, la notre comme celle dont nous sommes issus. C’est alors que le surnaturel parfois advient quand nous nous approchons de la nature du monde, de notre monde.
La dimension spirituelle : entre naturel et surnaturel
J’envisage l’être humain comme en 3D : le physique, le psychique, le spirituel. Nous pouvons choisir de veiller à maintenir notre corps en bonne santé comme à l’équilibre de notre psychisme, ou non. Nous avons le choix de vivre de cette dimension spirituelle de notre être ou non. Aucune dimension n’est plus importante que l’autre. En quoi serait-il meilleur pour notre équilibre de se préoccuper plus du spirituel que du psychique ou du physique? Chaque dimension se nourrit de l’autre. Bien plus, elle pourrait mourir de l’absence de l’autre.
Oui, nous pouvons dire que la méditation en tant qu’expression de notre dimension spirituelle est à portée de main. Elle est aussi proche du bol de lait comme du bol tibétain. Elle est à portée de main du maçon comme du moine.
https://www.franceculture.fr/emissions/trois-minutes-mediter
